Pourquoi les PME sont devenues la cible préférée des hackers ?
30 août 2025

La cybersécurité n’est plus seulement une affaire de grandes entreprises. Aujourd’hui, les PME représentent l’une des cibles privilégiées des hackers. Selon une étude récente, près de 43 % des cyberattaques visent désormais les petites et moyennes entreprises. Pourtant, beaucoup de dirigeants de PME continuent de croire qu’ils sont “trop petits” pour attirer l’attention des cybercriminels.
Cette perception est fausse… et dangereuse. Voyons ensemble pourquoi les PME sont particulièrement vulnérables, quelles sont les conséquences d’une attaque, et surtout comment s’en protéger efficacement.
Les PME, une cible “facile” pour les cybercriminels
La première raison est simple : les PME disposent généralement de moyens limités pour investir dans la cybersécurité. Contrairement aux grands groupes, elles n’ont pas d’équipes dédiées ni de budget conséquent.
Quelques facteurs qui en font des proies idéales :
Manque de ressources : peu ou pas d’équipe informatique dédiée à la sécurité.
Infrastructures obsolètes : serveurs non patchés, logiciels dépassés, VPN mal configurés.
Peu de sensibilisation des employés : clics sur des liens de phishing, mots de passe faibles, partage non sécurisé de fichiers.
En résumé : une attaque sur une PME demande moins d’efforts aux cybercriminels, mais peut rapporter gros.
Les PME comme porte d’entrée vers les grandes entreprises
Beaucoup de PME travaillent avec des clients plus importants : grands groupes, administrations, fournisseurs stratégiques.
Les hackers exploitent ce maillon faible dans la supply chain :
Une PME compromise permet d’accéder aux données de ses partenaires.
Les pirates peuvent ensuite rebondir vers des systèmes plus critiques.
Exemple : une simple compromission d’un prestataire peut servir de point d’entrée à une attaque massive sur une multinationale.
Autrement dit, les PME deviennent la clé d’accès indirecte aux grandes entreprises.
L’essor du “cybercrime-as-a-service” et de l’IA
Autre facteur qui explique l’explosion des cyberattaques contre les PME : la démocratisation des outils de cybercriminalité, désormais amplifiée par l’intelligence artificielle.
Jusqu’il y a quelques années, lancer une cyberattaque nécessitait des compétences techniques pointues. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Sur le dark web, on trouve des services “clé en main” :
Kits de phishing prêts à l’emploi.
Ransomwares vendus en mode Ransomware-as-a-Service (RaaS).
Bases de données d’identifiants et de cartes bancaires piratées.
Mais ce n’est pas tout : l’IA facilite encore plus la tâche aux cybercriminels.
Phishing ultra-réaliste : grâce aux IA génératives, les emails frauduleux sont rédigés sans fautes, dans un style parfaitement naturel et même adaptés au contexte de l’entreprise ciblée.
Deepfakes et usurpation vocale : des attaques d’ingénierie sociale utilisent désormais des voix clonées ou des vidéos manipulées pour tromper employés et dirigeants.
Automatisation des attaques : l’IA peut tester des milliers de mots de passe, analyser des réseaux ou identifier des vulnérabilités à grande vitesse.
Résultat : même un pirate amateur, sans connaissances poussées, peut aujourd’hui mener une attaque sophistiquée contre une PME en s’appuyant sur des outils de cybercrime-as-a-service… dopés à l’IA.
Les conséquences d’une cyberattaque pour une PME
Contrairement à ce que certains dirigeants pensent, une cyberattaque n’est pas qu’un simple désagrément informatique. Les impacts sont réels et souvent dévastateurs :
Perte de données critiques (clients, finances, propriété intellectuelle).
Arrêt d’activité : un ransomware peut bloquer totalement l’entreprise pendant plusieurs jours.
Coûts financiers élevés : rançons, restauration des systèmes, pertes commerciales.
Atteinte à la réputation : perte de confiance des clients et partenaires.
Risques légaux : amendes en cas de violation de données personnelles (RGPD).
Selon une étude de la CPME, 60 % des PME attaquées ferment leurs portes dans les 6 mois qui suivent.
Comment protéger efficacement une PME contre les hackers ?
Heureusement, des solutions existent pour réduire considérablement les risques.
Sensibiliser les employés
Les attaques de phishing restent la première porte d’entrée. Former les équipes aux bonnes pratiques est essentiel.
Maintenir les systèmes à jour
Patcher les logiciels, mettre à jour les systèmes, sécuriser les accès distants (VPN, RDP).
Sauvegarder régulièrement les données
Et surtout tester la restauration pour s’assurer qu’elles sont exploitables.
Mettre en place une authentification forte
Mots de passe robustes + authentification multi-facteurs (MFA).
Réaliser des tests d’intrusion réguliers
C’est ici que le pentest prend toute son importance. Contrairement à un audit de conformité, un test d’intrusion simule une véritable attaque pour identifier les failles exploitables avant qu’un hacker ne les découvre.
Les faiblesses techniques (applications, serveurs, réseaux).
Les erreurs humaines (phishing, ingénierie sociale).
Les scénarios réalistes d’attaques adaptées à votre environnement.
En clair, un pentest permet aux PME de passer d’une posture réactive à une approche proactive de la cybersécurité.
Les PME ne sont plus “trop petites” pour les hackers
Le temps où les PME pouvaient se croire à l’abri est révolu.
Leur manque de moyens en fait des cibles faciles.
Leur rôle dans les chaînes de valeur les rend stratégiques pour les attaquants.
Les outils de cybercriminalité accessibles, amplifiés par l’IA, élargissent le nombre de pirates potentiels.
La question n’est plus “si” une PME sera attaquée, mais “quand”.
Conclusion : identifiez vos failles avant les hackers
Les cyberattaques contre les PME sont en pleine explosion, et leurs conséquences peuvent être fatales pour l’entreprise.
La meilleure défense reste l’anticipation.
Chez PHORSYS, nous aidons les PME à identifier et corriger leurs failles grâce à des tests d’intrusion sur mesure, adaptés à leur contexte, leur budget et leur profil de risque.